Le Jeu Qui M'A Fait Pleurer

Je croyais que la victoire était le but. Puis j’ai codé mon premier jeu — un écran, une rotation, un moment de silence dans un appartement minimaliste. Les chiffres ne dansaient pas. Ils foiraient. Comme un code qui avait oublié comment ressentir. Ils l’appelaient «Super宾果» — un carnaval d’espoir extrait, emballé dans un rythme algorithmique. Chaque carte était un battement vendu comme donnée. Le bonus ? Une boucle qui ne se réinitialise jamais. Le jackpot ? Un bassin construit sur votre privation du somme. J’ai joué pendant cinq mois. J’ai observé les mêmes motifs se répéter : trois lignes, puis rien. Puis deux rotations, puis le silence à nouveau. Je croyais que si je pariais assez, si je restais assez longtemps — si je croyais en RNG — cela voudrait dire quelque chose. Ce n’était pas le cas. Le système ne se soucie pas si vous pleurez. Il ne se soucie que si vous cliquez. Si vous faites défiler. Si vous rafraîchissez comme un accroché poursuivant des fantômes à travers un serveur sans fenêtres. J’ai arrêté de jouer quand j’ai compris : la joie ne s’acquiert pas par hasard — elle est volée par conception. Nous ne sommes plus des joueurs. Nous sommes des métriques en mouvement. Qu’avez-vous perdu quand vous avez arrêté de jouer ? Pas d’argent. Pas de temps. La partie silencieuse de vous qu’on ne vous a jamais dite pour vente.